Les plaines du Nord de Mars sont les plus basses et constituent donc la zone d'accumulation préférentielle pour un potentiel océan. Depuis les années 1980, de nombreuses études ont été conduites, avec des approches de géomorphologie, de modélisation du climat, de géophysique... Récemment, notre équipe a étudié des dépôts très particulier dans Arabia Terra et les a attribués à des tsunamis. Une autre investigation nous a permis de proposer des cratères marins possiblement à l'origine d'un tsunami. Ces évènements ont été daté à la période fin Hespérienne (3 Milliards d'années) et relance le débat sur la possibilité d'un océan martien tardif. D'un point de vue des modélisations climatiques, il semblait qu'un tel océan n'était pas stable car en cas de climat froid, l'océan gèlerait et en cas de climat chaud, l'océan s'évaporerait pour accumuler l'eau sous forme de neige sur les hauts plateaux de Mars. A l'aide d'une simulation climatique 3D incorporant la circulation océanique et les processus glaciaires simplifiés, nous montrerons qu'un tel océan aurait pu être stable. La circulation océanique semble stabiliser le système climatique pour des obliquités de 0° à 60° en déplaçant la chaleur des moyennes latitudes vers le pôle. Nous discuterons les implications sur le cycle de l'eau, les traces attendues provoquées par un tel climat, en regard avec les indices géomorphologiques présentes encore aujourd'hui à la surface de Mars.