Malgré le peu d'insolation reçue par les planètes géantes de glace, l'activité orageuse de leurs atmosphères est intense, notamment dans la troposphère.
A la différence de la Terre, les espèces capables de condenser dans les atmosphères d'Uranus et Neptune, le méthane notamment, sont plus lourdes que l'air ambiant, essentiellement de l'hydrogène. Cette propriété rend la convection difficile à démarrer.
La convection dans ces atmosphères devrait donc être un régime de forte intermittence où l'énergie convective peut être stockée pendant longtemps avant d'être relâchée en brefs épisodes. Notre hypothèse est que ce régime est à l'origine d'intenses orages. À leur tour, ces orages pourraient être le moteur des vents intenses observés à l'échelle planétaire.
Pour étudier cette hypothèse, on utilise un modèle de climat de type "cloud-resolving model", dont le niveau de résolution permet de mettre en évidence la convection atmosphérique et le cylce du méthane.