Bien que connue depuis les années 70, la structure d'impact de Rochechouart (France) n'a pas été beaucoup étudiée, notamment par la géophysique. Il en est de même pour de nombreuses autres structures d'impact terrestres. En 2017, en parallèle d'une série de forages superficiels à Rochechouart, nous avons entrepris une étude géophysique plus complète de la zone affectée par l'impact, notamment par des méthodes électriques multi-échelles (sur échantillons, dans et autour des forages, ou encore sur plusieurs centaines de mètres de long en travers de la structure). Les résultats de ces mesures, associés aux premières analyses des échantillons, indiquent des propriétés spécifiques à chaque formation d'impactites, et révèlent aussi une géométrie complexe de ces dépôts syn-impacts, ainsi que du socle sous-jacent. Cette étude financée et soutenue par le PNP depuis 2018 s'élargit actuellement à d'autres cratères d'impact (prouvés ou non, comme Velingara au Sénégal) et à d'autres techniques, notamment pour étudier l'effet de l'érosion et l'hydrothermalisme post-impact sur les signaux géophysiques. Il s'agit aujourd'hui d'un projet collaboratif impliquant de nombreux laboratoires français, avec pour but de fédérer et coordonner nos travaux sur ce thème en lien direct avec la planétologie.